France Bossé: la culture, ça se cultive!

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7 mai 2018
par Francosphère

France Bossé est enseignante au primaire au sein du District scolaire francophone du Nord-Ouest (DSF-NO) depuis 1997. Elle détient un baccalauréat en éducation avec majeure en français de l’Université de Moncton. Elle se spécialise dans l’enseignement de la langue française aux niveaux 6e et 8e année à l’école Carrefour de la jeunesse de la région d’Edmundston, où elle est aussi spécialiste des cours de français pour tous les niveaux.

Mme Bossé a obtenu le prix d’Excellence en éducation pour l’année scolaire 2016-2017.

Francosphère a invité les intervenants du congrès 2018 de l’ACELF à partager leurs impressions sur des enjeux actuels en francophonie canadienne.

La culture dans le numérique: Créer? Apprécier? Faire sa place?

Développer l’importance de la langue à travers le numérique est ce qui est le plus actuel dans les pratiques de l’enseignement de la langue en 2018. Avant que le numérique nous envahisse, c’est à nous de l’envahir et de le cultiver. Si nous croyons que l’informatique nous permet d’en apprendre davantage sur d’autres cultures, il n’en est pas moins une raison signifiante de démontrer l’importance d’une langue bien écrite où nous pouvons créer des textes signifiants qui représentent bien nos coutumes et nos croyances. La culture est dans la main d’écriture! Pour l’apprécier, il ne suffit que d’introduire l’histoire d’autres peuples. À travers divers textes publiés, la lecture numérique deviendra signifiante. Lire sur un appareil électronique est attirant pour les élèves à tous les niveaux. La culture ça se cultive!

La francophonie canadienne: Plurielle? Diversifiée? Inclusive?

Rien n’est plus diversifié au Canada que la francophonie. Les accents changent d’un voisin à l’autre sans toutefois empêcher l’harmonie qui les réunit. Le mot « inclusion » est arrivé longtemps après l’assimilation naturelle qui s’est produite entre les peuples canadiens, il y a de ça bien longtemps. Les Canadiens-Français sont des gens inclusifs et résilients. Nos élèves francophones bénéficient d’une richesse inestimable et nous nous devons de les conscientiser à ce sujet. Les autres langues s’ajouteront sûrement à leur vocabulaire dans l’avenir, mais le français, comme un bijou précieux, ajoutera de la valeur à leur curriculum.

L’insécurité linguistique: in ou out ?

Le prestige de la langue française devrait surmonter l’insécurité linguistique existante dans certaines régions. Apprendre le français, c’est s’entraîner à faire sa place dans le monde. C’est cumuler des savoirs afin de multiplier ses chances sur le marché international de l’emploi. Sa complexité ajoute à son charme et à sa richesse. Les mots français sont forts, variés et précis. Pour conserver notre langue, il faut la parler, la chanter, la défendre. Il nous faut exprimer haut et fort notre fierté, en l’assaisonnant de notre accent régional.

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